Portes ouvertes : que sont devenus les anciens élèves de l’École Bretonne d’Herboristerie de Plounéour-Ménez ?

Le Télégramme – Sophie Guillerm le 10 mai 2023 à 11h00 Modifié le 10 mai 2023 à 11h03

Que sont devenus les anciens élèves de l’École bretonne d’herboristerie de Plounéour-Ménez ?

Santé par le végétal, retour à la nature, besoin de changer de cap ou de retrouver ses racines : loin de l’image de fée des plantes ou druide-cueilleur des monts d’Arrée, trois anciens élèves de l’EHB racontent leur nouvelle vie après leur formation en herboristerie.

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Marion Gérard, élève de la 8e promotion EBH, et paysanne herboriste de « La rosée du jardin », à Plouarzel, faisait des démonstrations d’alchimie végétale pour fabriquer des eaux florales à partir de ce vieux distillateur en cuivre. Elle est en parallèle maraîchère au potager du château de Kergroadez, qui approvisionne huit restaurants gastronomiques. (Photo S.G.)

À Henvic, l’ancien de la Marine Nationale devenu producteur de cosmétiques

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Rester dans la Marine ou la quitter ? Rémy Gasnier-Guy a fait le choix du retour à la terre et à la cosmo-herboristerie. (Photo S.G.)

Rémy Gasnier-Guy, 38 ans, (promotion EBH6), est un ancien de la Marine nationale. « En 2016, j’ai commencé à m’intéresser aux plantes pour être autonome sur ma santé ». Au moment où il fallait choisir entre rester dans la Marine ou la quitter, il entame une grosse reconversion professionnelle de deux ans de formation en ligne à l’école d’herboristerie de Plounéour, « une formation top mais qui demande beaucoup d’investissement personnel ». Il quitte la Marine en novembre 2020, et créé en mars 2021 son autoentreprise, Les Bleuets du Léon, à Henvic, où il cultive certaines plantes médicinales pour produire des cosmétiques bio : huiles végétales et baumes pour la peau ». Épanoui dans sa nouvelle vie, Rémy vend ses cosmétiques aux noms évocateurs de divinités égyptiennes dans des épiceries bio, sur les marchés de producteurs ou via sa page Facebook Les BleuetsduLeon.

À Augan (56), l’étudiante en design devenue productrice d’aromates pour la cuisine

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Outre sa gamme de tisanes et aromates en cours de production, Helline a gardé son coup de crayon d’ex-designeuse et réalise aussi des lithographies… de plantes médicinales sous le nom d’Oyona. (Photo S.G.)

Originaire du Morbihan, Helline Fromont-Retaud, 30 ans, (promotion EBH8) a terminé sa formation en 2022. « J’ai fait des études de design mais ça ne me plaisait pas et je n’avais pas envie de rester dans ce métier. J’ai découvert les plantes lors d’un séjour en woofing à l’île d’Yeu. J’étais hébergée dans une ferme qui élevait des moutons… et produisait des plantes : ça a été une grande découverte et l’idée a fait son chemin. J’ai cherché une formation sur le travail de la terre (BPREA), et le savoir des plantes, à l’EBH ». Depuis mars 2023, Helline elle a installé son entreprise Oyona à Augan (56). « Il faut un peu de patience et attendre que ça pousse, mais je projette de produire des tisanes et une gamme d’aromates pour la cuisine, fleurs comestibles et sels aux fleurs », sourit la jeune femme « contente de ce virage de la vie ». (Instagram Oyona. jardin)

À Fouesnant, l’ex-conseiller en stratégie se lance dans les hydrolats floraux

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C’est a près un burn-out que Sébastien Rémy a entamé un nouveau virage : en cours de formation, il a déjà un projet de reprise d’une distillerie de fleurs et plantes. (Photo S.G)

Actuellement élève en première année à l’EBH, Sébastien Rémy, 47 ans, a longtemps été conseiller en organisation et stratégie pour l’industrie auto, chimique, électrique, le monde la banque ou des pharmacies en région parisienne. « Après un burn-out, j’ai tout quitté il y a 7 ans pour la Bretagne et beaucoup travaillé avec une coach de vie sur « l’après ». Ça m’a ramené à un souvenir d’enfance où je jouais avec des fleurs chez mes grands-parents, et ouvert un nouveau chemin de vie : se soigner avec les plantes ». Il vient de terminer un brevet de producteur agricole et à l’issue d’un stage chez une productrice d’huiles essentielles et hydrolats de fleurs, il a déjà tracé la suite de l’histoire. « Je suis tombé amoureux de la distillation et je vais reprendre son activité après son départ à la retraite. J’ai retrouvé mon équilibre et ça fait du bien ! »

Contact
Réseau d’anciens élèves (RAE) de l’école bretonne d’herboristerie : rae.ebh@kaz.bzhe 9
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